Vulgarisation scientifique sur le thème de la médiation animale


« Interaction chien/enfant lors de séances d’activité assistée par l’animal dans le cadre de soins pédiatriques à l’hôpital » (2023)

Maria Lindström Nilsson, Gunn Engvall, Karin Enskär, Ann Edner, Eva-Lotta Funkquist

Titre original : « Children’s interaction with a dog when having Animal Assisted Activity in paediatric hospital care »

Pourquoi ça m’intéresse ?

Cet article propose un cadre théorique d’analyse des interactions entre le chien et l’enfant lors de séance d’activité assistée par l’animal. Les différents niveaux d’interaction décrits me paraissent en accord avec ce que l’on peut voir dans la pratique. Tous les enfants (ou les adultes) ne réagissent pas de la même façon au contact d’un chien (ou d’un autre animal) et certains ont besoin de plus de temps que d’autre pour s’apprivoiser. En gardant en tête les différents niveaux d’interaction, on peut adapter les activités proposées et notre attitude pour accompagner au mieux l’enfant ou l’adulte et maximiser les bienfaits de la séance. Sauter les étapes peut être délétère dans la relation pour certains patients/bénéficiaires fragiles, et ce qui nous parait simple ne l’est pas forcément pour tout le monde.  

Les points à retenir

  • Les interactions entre les patients/bénéficiaires et les animaux évoluent au fil de la séance, chacun interagit avec l’autre à son rythme. Il est important de respecter le stade dans lequel le patient/bénéficiaire se situe pour adapter notre posture et nos propositions d’activité.
  • L’intervenant en médiation animale doit faire office de passerelle entre le patient/bénéficiaire et l’animal, il est parfois nécessaire de prendre le temps d’expliquer ce qui peut nous paraître évident : comment communiquer avec l’animal ? Qu’est-ce qu’il préfère ? 
  • Les séances d’activités assistées par l’animal peuvent permettre de faire un lien entre le patient, sa famille, le personnel soignant et de sortir du cadre anxiogène de la prise en charge médicale.
  • Cet article ne nous donne pas d’information sur le temps passé dans chaque niveau d’interaction, ni de précision sur la progression des enfants d’un niveau à l’autre : est-ce que l’on commence tous par le niveau 1 ? Est-ce que certains enfants sautent des niveaux ? D’autres études permettraient d’apporter plus d’information.

Je prends le temps de réfléchir à…

  • La façon dont j’analyse et prends en compte les attitudes et comportements de mes patients/bénéficiaires. Qu’est-ce que je peux/dois observer pour me faire une idée du confort de mes patients/bénéficiaires ?
  • Le niveau d’interaction entre mon patient/bénéficiaire et mon animal va me permettre de choisir mes activités. Il faut donc être vigilant quand aux séances types, ou aux séances trop bien préparées en amont, il faut pouvoir être prêt à s’adapter au niveau de chacun.
  • En fonction de la nature du public avec lequel je travaille, les patients/bénéficiaires ne vont pas exprimer leur mal-être, leur inconfort ou même leur plaisir de la même manière. Une connaissance des modes d’expression de mon public est donc capitale ! Attention notamment aux patients/bénéficiaires trop inhibés pour exprimer certains ressentis.
  • Cette étude est centrée sur les attitudes de l’enfant mais je dois également rester vigilant(e) aux attitudes de mon animal qui va lui aussi être plus ou moins à l’aide, ce qui va me demander là encore, une grande capacité d’adaptation.

Résumé de l’article en français

Lorsqu’ils reçoivent des soins à l’hôpital, les plus jeunes patients peuvent traverser des expériences négatives telles que de l’anxiété et la peur. En effet la perspective de se rendre à l’hôpital, d’avoir une opération ou encore d’avoir mal sont d’importantes source d’angoisse1,2. Lors des hospitalisations, les enfants sont également séparés de leur environnement familial habituel (frère et sœur, parents…) ce qui ne contribue pas à les rassurer. Afin de limiter les expériences négatives, plusieurs thérapies complémentaires sont régulièrement testées3-6 et la mise en place d’activités assistées par l’animal (AAA) en est un bon exemple. Des études montrent que les chiens auraient des effets positifs sur le plan psychologique et physiologique7-11. La douleur, le stress, l’anxiété par exemple sont diminuées lors des séances d’AAA selon certaines études7-9. Le sentiment de bien-être à l’hôpital est également augmenté. Les enfants rapportent également des sentiments de joie, de bonheur et de surprise apportés par la présence du chien7. Du point de vue de l’enfant, la présence du chien permet de ramener un élément familier dans l’environnement hostile de l’hôpital. Elle permet également de stimuler la communication et l’interaction entre l’enfant et le personnel médical. Des bénéfices pour les parents ont également été rapportés11. En Suède, les chiens sont majoritairement utilisés dans les séances d’AAA12 puisque ce sont des animaux qui aiment interagir, socialiser et jouer avec les étrangers13.

Plusieurs études montrent les bienfaits de la médiation animale, mais très peu se sont intéressées à l’évolution des interactions entre le chien et les enfants au fur et à mesure de la séance. Le but de cette étude est donc de décrire comment est-ce que les interactions chien/enfants évoluent et quels sont les bénéfices possibles sur le bien-être des enfants lors des séances d’AAA dans les services de pédiatrie.

Les auteurs ont utilisé un modèle d’étude transversale. Les données ont été collectées grâce à des observations des séance d’AAA à un moment donné pour chaque participant. Étant donné la nature de l’étude, tous les participants ont été inclus dans un seul groupe. Les enfants sélectionnés étaient âgés de 3 à 18 ans et présentaient des pathologies neurologie, orthopédique ou urologique. L’étude a été présenté à 62 enfants et leur famille. Au total 49 enfants (23 garçons et 26 filles) ont été inclus dans le programme. Les autres enfants ont refusé de participer à l’étude pour les raisons suivantes : douleurs, fatigue, peur des chiens, allergies, mal-être ou encore trop sollicité par les examens. Le chien utilisé dans la mise en place de ce programme était une femelle Labradoodle de 6 ans, entraînée spécifiquement (et certifiée) pour une utilisation avec les enfants. Elle était accompagnée par un intervenant formé à la médiation animale. La chienne avait à sa disposition une pièce de repos où elle pouvait se rendre avant et après la séance avec l’enfant. La chienne ne participait pas à plus d’une session par jour, maximum trois fois par semaine. Son bien-être été très suivi pendant toute la durée de l’étude et aucun signe de stress n’a été observé.

Lors de la séance d’AAA, l’enfant était dans une chambre avec ses parents, un observateur (neutre et en retrait) et le chien et son intervenant. Les sessions d’AAA se sont toujours déroulées de la même manière. Une première période de calme pour que le chien et l’enfant apprennent à mieux se connaître (10-15 minutes), une deuxième phase plus active où le chien réalisait des « tricks »et des jeux avec l’enfant et l’intervenant (15-20 minutes), et enfin une troisième phase de relaxation où l’enfant était libre de venir câliner ou caresser le chien (10-15 minutes). Les enfants sont tous repartis avec une peluche en forme de chien à la fin de la session. Lors des séances, les parents ainsi qu’un « observateur » étaient également présents.

La phase d’observation commençait à partir du moment où la chienne rentrait dans la chambre avec l’intervenant, jusqu’au moment où ils en ressortaient. Les observateurs avaient en leur possession un protocole d’observation. Pour étudier le bien-être des enfants, des données ont été recueillies concernant les expressions faciales (sourire, rire, expression neutre, calme, cri). Le langage corporel, le comportement et la communication verbale et non verbale ont également été pris en compte. Les notes étaient prises en temps direct et aucune séance n’a été filmé. Au total, 120 pages de note ont été prise sur toute la durée de l’étude. Une trame d’analyse en 6 niveaux d’interaction (inspiré d’une trame similaire utilisée dans une autre étude18) a été utilisé. L’analyse des données a été réalisé très rapidement après les observations.

Les résultats ont permis de mettre en évidence 6 niveaux d’interaction entre le chien et l’enfant. Tous les enfants ont atteint le niveau 5 d’interaction et ont décrit un impact positif des séances (physiquement et émotionnellement). 44 des 49 enfants ont atteint le niveau 6 d’interaction. Voici une présentation détaillée des différents niveaux d’interaction :

  • Niveau 1 : Interaction passive. Le chien comme l’enfant sont passifs, l’intervenant présente le déroulement de la séance. L’enfant est calme, il regarde le chien et/ou l’intervenant. Il peut répondre à la présentation de l’intervenant ou être simplement dans l’écoute.
  • Niveau 2 : Premier contact entre le chien et l’enfant ou entre l’enfant et l’intervenant. L’enfant est calme, il peut avoir un premier contact physique (souvent hésitant) avec le chien. L’enfant se met à parler de ses expériences passées avec le chien. Il peut également chercher à s’éloigner du chien, demander s’il va le mordre. L’intervenant agit comme un pont entre l’enfant et le chien, il aide l’enfant inquiet à se rapprocher ou il aide l’enfant trop excité à agir de façon appropriée avec le chien. C’est le moment où l’intervenant explique ce que le chien aime bien, les endroits où on peut le caresser par exemple.
  • Niveau 3 : L’intervenant guide l’enfant pour participer activement aux activités avec le chien. Il explique aux enfants comment les jouets pour chien fonctionnent, il explique les différentes activités. L’enfant est invité à interagir avec le chien, on lui demande s’il veut jouer avec lui. Pour les enfants plus réservés, l’intervenant va proposer d’expliquer comment on peut faire faire des « tricks » au chien, ou encore des explications sur comment jouer avec un chien.
  • Niveau 4 : L’enfant interagit avec le chien sous les encouragements de l’intervenant à travers les activités proposées, certains enfants ont également besoin des encouragements de la famille pour interagir avec le chien. Le comportement du chien est expliqué à l’enfant par l’intervenant. Pour les enfants moins à l’aise, la famille va servir d’intermédiaire et participer également aux activités. L’enfant montre une attitude positive aux comportements du chien, il rigole, fait des commentaires positifs.
  • Niveau 5 : L’enfant interagit en toute confiance avec le chien, il est à l’initiative de l’interaction. Il est proche de l’animal autant dans les moments actifs que pour les moments plus calmes. L’enfant montre de l’apaisement dans les moments calmes, il se détend, voir même commence à s’endormir au contact du chien. L’enfant fait également des commentaires positifs concernant la présence du chien. L’intervenant fait des commentaires sur les actions du chien, sur ce qu’il souhaiterait faire, ce qui fait souvent rire l’enfant.
  • Niveau 6 : L’enfant et le chien deviennent de vrai partenaire de jeu, une relation plus profonde s’installe. L’enfant prend confiance et s’adresse avec plus d’aisance à l’intervenant, à sa propre initiative. Un vrai tour de rôle s’installe entre le chien et l’enfant et les deux vivent un moment exclusif et privilégié. L’enfant commence à parler au chien comme si c’était un humain, un véritable partenaire de jeu. L’enfant peut également prêter sa voix au chien, pour le faire parler, le faire raconter des blagues, faire des commentaires. L’enfant peut également inviter sa famille à venir jouer avec lui et le chien.

Pendant l’étude, les enfants ont pour la grande majorité agit avec confiance lors des interactions avec le chien. Ils ont également été nombreux à faire des commentaires sur les bienfaits ressentis par la présence du chien. Pour rappel, tous les enfants ont atteint le niveau 5 des interactions avec le chien. Les auteurs font un parallèle intéressant avec le quotidien d’un enfant malade. Ils expliquent que, lors de cette séance d’AAA, l’enfant était libre de prendre ses propres décisions et de prendre des initiatives dans le cadre d’interaction, ce qui n’est pas le cas dans leur quotidien. En effet, dans les hôpitaux les adultes utilisent souvent un vocabulaire que les enfants ne comprennent pas, et l’on s’adresse quasiment exclusivement aux familles et pas aux jeunes patients, ce qui exclus les enfants des interactions26-28. La présence d’un chien permet de faire un pont entre le jeune patient et le personnel soignant notamment1.

Pour les enfants qui ont exprimé une peur des chiens, l’intervenant a joué un rôle de pont et a accompagné l’enfant jusqu’à ce qu’il prenne du plaisir, un parallèle est également fait avec les activités du quotidien de l’hôpital qui font peur à l’enfant, et l’importance de l’accompagnement en douceur. En effet, lors de la séance d’AAA, les émotions des enfants sont expliquées, et l’on agit en fonction des comportements et des craintes qu’ils expriment24. Les proches de l’enfant malade ont également exprimé de la joie après le moment passé avec le chien. Les sentiments qu’ils ont exprimés faisaient écho à une bouffée de plaisir, très important dans le contexte de tristesse7, d’anxiété et de peur en lien avec l’hospitalisation et les procédures douloureuses2, 30.

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Article original disponible en libre accès

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