S Wirth, SG Gebhardt-Henrich, S Riemer, J Hattendorf, J Zinsstag, K Hedige
Titre original : « The influence of human interaction on guinea pigs : behavioral and thermographic changes during animal-assisted therapy »
Pourquoi ça m’intéresse ?
Bien que très populaires en médiation animale, les cochons d’inde sont des animaux connus pour être facilement sujets au stress et il y a encore trop peu d’étude disponible à ce sujet. Lors des séances, les cochons d’inde sont souvent exposés sur une table à la portée des bénéficiaires/patients qui sont en contact avec eux. Cette étude s’intéresse au stress ressenti par les animaux lors de ce type de séance. Les auteurs apportent également des pistes concrètes pour améliorer le bien-être des cochons d’inde de médiation animale.
Les points à retenir
- La possibilité de se cacher (ou de s’extraire du contact) et la présence de congénères permettent de diminuer les comportements de stress exprimés par les cochons d’inde lors des séances de médiation animale.
- Le contact rapproché avec des êtres humains peut être une source de stress pour les cochons d’inde. Il est important de toujours offrir la possibilité de se mettre en retrait et ne jamais forcer l’interaction.
- Le fait de se retrouver dans un environnement familier et de vivre des événements suivant un schéma connu permet de diminuer le stress chez les cochons d’inde. Le fait de proposer des séances routinières peut donc être une option rassurante pour l’animal.
- Les comportements de stress sont semblables d’un individu à l’autre. Cependant, il est important de bien connaître chacun de ses animaux : si les comportements sont similaires, chaque animal à un seuil de tolérance différent.
Je prends le temps de réfléchir à…
- Comment est-ce que je prépare mes nouveaux animaux pour les séances de médiation animale ? Combien de temps d’acclimatation est-ce que je prévois ?
- Comment puis-je organiser mon espace pour que mes animaux puissent toujours avoir une porte de sortie, une solution pour s’extraire des contacts humains ou même de la séance ? Quels sont les signaux de consentement exprimés par mes animaux ?
- Comment puis-je me préparer pour avoir toujours en stock des activités ne nécessitant pas l’implication de mes animaux dans le cas où ils refusent l’interaction ?
- Comment puis-je combiner le besoin de contact des bénéficiaires/patients et le bien-être de mes animaux ? Quelles alternatives existent aux contacts rapprochés ?
Résumé de l’article en français
Les cochons d’inde sont très souvent utilisés dans les séances de médiation animale mais il y a à l’heure actuelle très peu d’étude sur les impacts du contact humain sur leur bien-être physique comme émotionnel 1, 2. Les cochons d’inde sont typiquement utilisés pour des activités faisant appel à des compétences cognitives et motrices telles que : préparer le repas des animaux, couper les légumes, donner à manger dans la main, nettoyage de l’environnement, temps de caresses 4… La présence des cochons d’inde peut par exemple inciter les bénéficiaires/patients à parler de leur enfance, des besoins spécifiques à chacun, ce qui peut être un bon support pour des séances de psychothérapie par exemple. Ils permettent également une communication plus facile entre les personnes présentes dans le groupe 7,8. D’autres études ont déjà étudié l’impact positif de la présence d’animaux sur les comportements sociaux des participants, sur les émotions (anxiété, dépression par exemple) et même sur des paramètres physiques tels que la pression sanguine, le rythme cardiaque ou encore le rythme respiratoire 5, 6.
Les cochons d’inde sont décrits comme des animaux curieux 9, mais facilement sujets au stress 10. Les auteurs soulignent qu’il est crucial d’être vigilant au bien-être des animaux utilisés pour des séances de médiation animale. Les bienfaits chez les humains ne devant pas se faire au détriment du bien-être animal 3, 10 – 13.
Une étude de 2018 s’est déjà intéressée au stress chez les cochons d’inde lors des séances de médiation animale en observant le comportement des animaux lorsqu’ils ont (ou pas) la possibilité de se mettre en retrait (dans une cachette par exemple). Cette étude montre que la présence de cachette semble permettre la diminution des comportements de stress. Cette étude se base essentiellement sur l’observation des comportements mais ne prend pas en compte les signes biologiques 17. L’article présenté ici a donc pour ambition de cumuler une observation des comportements et une mesure des signes physiologiques de stress chez le cochon d’inde.
Le stress chez les cochons d’inde a déjà été mesuré en mesurant le taux de cortisol dans la salive ou encore par l’analyse des selles 19, 20. Ces méthodes ont cependant des limites puisqu’il ne semble pas y avoir de véritable corrélation avec le taux de cortisol dans le sang 21. Les auteurs ont donc choisi pour cette étude une méthode de mesure relativement récente, non-invasive et encore peu utilisée, qui consiste à prendre la température des yeux de l’animal à distance et en temps réel 22 grâce à une caméra thermique 25, 28-31. En effet, le stress entraîne de nombreux changements dans le corps de l’animal, notamment pour préparer la fuite par exemple, ce qui engendre une hausse de la température du corps rapide, principalement au niveau des yeux 24, 25.
Pour cette étude, les auteurs ont utilisé 19 cochons d’inde d’âge et de sexes différents (entier ou non). Les animaux ont été réparti en 8 groupes en fonction de leur expérience en médiation animale : novice ou habitué. Chaque animal a été observé à au moins deux reprises dans des situations différentes. Afin que les mesures soient les plus standardisées possibles, les auteurs ont organisé des séances de médiation fictives avec de faux patients ce qui permettait de reproduire avec les animaux systématiquement le même type d’interaction. Les auteurs ont fixé un critère d’arrêt : si les séances devait se montrer trop stressantes pour les animaux, il faudrait les stopper (ce qui n’a pas eu lieu). Voici les différentes situations que les auteurs ont expérimenté avec les 19 cochons d’inde :
- Séance de médiation avec la possibilité de se retirer et un accès aux congénères (I)
- Séance de médiation avec la possibilité de se retirer et sans accès aux congénères (II)
- Séance de médiation sans la possibilité de se retirer et un accès aux congénères (III)
- Séance de médiation sans interaction humaine et un accès aux congénères (IV)
Pour les situations (I), (II), et (IV), les cochons d’inde ont été placé dans le même environnement : une « cage » d’environ 1m2 avec des parois en plexiglass permettant au patient fictif de voir les animaux. Cette cage a une sortie donnant sur une sorte de panière où l’animal peut être caressé et nourri par les humains, c’est la « zone de contact humain ». On retrouve dans la cage des tunnels, des cabanes, du foin et de l’eau. Dans les conditions (I), (II) et (IV), les animaux sont libres de retourner dans la cage s’ils le souhaitent et de se cacher sous leurs cabanes par exemple. Les séances correspondant à la configuration (I) et (II) avaient une durée de 30 minutes pendant lesquels on proposait au patient des activités de nourrissage des animaux et des temps de caresses. Les séances correspondant à la configuration (III) en revanche ne duraient que 5 minutes : un animal était placé dans la panière, sans possibilité de retourner dans l’enclos avec ses congénères, les activités proposées restaient les mêmes. Les séances correspondantes à la configuration (IV) duraient 30 minutes où les animaux étaient laissés seuls dans la pièce, sans aucun contact avec des humains et libre de circuler entre la cage et la panière.
Les auteurs ont mesuré la température des yeux des cochons d’inde avec une caméra thermique et ils ont réalisé une observation des comportements en différé puisque toutes les séances étaient filmées17, 33. Les auteurs ont réutilisé les mêmes éthogrammes pour étudier les comportements des cochons d’inde que dans les études précédentes pour garder une certaine cohérence. Pour rappel, l’objectif de cette étude est de montrer si le fait de pouvoir se cacher, la présence de congénère et les interactions humaines ont une influence sur le stress (et les comportements associés) chez les cochons d’inde lors de séance de médiation animale.
Les résultats de cette étude sont difficiles à interpréter selon les auteurs. En effet, les résultats comportementaux vont dans le sens des études précédentes et laissent relativement peu de doute quant aux facteurs de stress des cochons d’inde. Les auteurs soulignent cependant que les cochons d’inde ont des comportements complexes et encore peu connus et que de nouvelles études sont nécessaires pour approfondir les manifestations du stress. Il faut également noter que la mesure de la température aux niveaux des yeux est finalement une mesure ambiguë, il semblerait que cette dernière augmente également lorsque les animaux ressentent des émotions positives fortes (lors du nourrissage par exemple), les différences entre les différentes situations ne sont donc pas si prégnantes par rapport aux hypothèses des auteurs.
Cette étude montre que les cochons d’inde présentent néanmoins moins de comportements de stress lorsqu’ils ont la possibilité de se cacher, que des congénères sont présents et qu’il n’y a pas (trop) de contact direct avec les humains. En effet, lorsqu’ils n’ont pas la possibilité de se cacher, les cochons d’inde passent moins de temps à manger, présentent moins de comportement actif et plus de comportements négatifs envers les humains. Les résultats sont plus mitigés quant à la présence ou non de congénère, en effet, la température des yeux augmente significativement lorsque le cochon d’inde est avec ses congénères (ce qui est l’inverse de l’hypothèse de départ). Il semblerait cependant que les cochons d’inde soient moins aventuriers lorsqu’ils sont seuls ce qui est faveur d’une dimensions rassurante du groupe de congénère 9, 37. Cette étude montre également que les cochons d’inde sont sensibles à la prédictibilité des événements et que l’habituation permet de diminuer les comportements de stress. Il semble important de proposer une certaine routine lors des séances et un environnement relativement stable 32, 38, 39.
Les résultats dans les situations impliquant la présence d’être humain sont également difficiles à analyser. En effet on retrouve une hausse significative de la température des yeux mais plusieurs explications sont possibles là encore. Soit les cochons d’inde sont plus stressés, soit ils sont plus excités puisque la présence d’humain est souvent en lien avec des aliments plus gouteux par exemple et donc des déplacements plus nombreux également. Il faut quand même noter que, plus les cochons d’inde sont caressés pendant une longue période, plus les comportements de stress augmentent. Bien qu’étant des animaux sociables, les auteurs soulignent également que les cochons d’inde ont finalement peu de contact physique entre eux10, 40, ce qui peut être une explication à l’augmentation du stress lors des moments de contact rapprochés avec des êtres humains. Les auteurs soulignent néanmoins qu’aucun cochon d’inde n’a présenté de signe de stress intense nécessitant l’arrêt de la séance.
Les auteurs concluent que la possibilité de se cacher, la présence de congénère et la présence d’être humain sont des facteurs de stress pour les cochons d’inde. Ils ont pu établir une liste de comportements en lien avec la montée du stress chez le cochon d’inde : diminution des comportements d’alimentation, augmentation des comportements de « figement », augmentation des comportements d’alerte. Les auteurs soulignent que les animaux utilisés en médiation animale devraient toujours avoir la possibilité de s’extraire d’un contact avec les humains et qu’il est important de leur laisser un temps d’adaptation. Et que le bien-être des animaux ne devrait jamais être mis de côté et être pris autant en considération que celui des bénéficiaires/patients.
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Article original disponible en libre accès

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